Les gens de la mer

Notre corporation des plaisanciers est le plus petit groupe de femmes et d’hommes parmi tous ceux qui ont tenté d’apprivoiser les océans. 

Je regardais, il y a quelques jours, un reportage sur une personne, férue d’écologie et de protection de la mer, s’en prendre à trois voiliers de plaisanciers ancrés dans un mouillage paradisiaque de Corse. Forte de ses bons sentiments, elle leur reprochait d’être responsables de la disparition de dizaines d’espèces marines par le fait que leur présence était une perturbation de leur habitat que leurs toilettes polluaient l’eau etc…

En dehors du fait que cette belle âme n’a certainement jamais observée le plaisir des « rougets des sables » à suivre le mouvement de la chaine d’ancre qui soulève leur pitance (puces de mer etc…) ou des « demoiselles » se précipiter pour dévorer goulument le rejet de nos toilettes, j’ai remarqué ses vêtements, sa tablette et pratiquement tous son équipement, venant de pays à bas cout.

Je vous parle de cela pour vous faire remarquer que, si elle souhaitait une vraie protection de l’environnement marin, elle devrait commencer par accepter de payer un peu plus cher ses accessoires de vie pour limiter le nombre de cargos nécessaire à cette consommation au moins cher.

Deux jours plus tard, le 7 octobre 2018

Heureusement cette collision n’a répandu que le fuel le moins toxique, alors que la marine marchande utilise souvent des résidus pétroliers d’une toxicité incroyable.

Un petit inventaire du transport maritime mondial est indispensable pour comprendre avec quelle bombe joue la mondialisation heureuse.

Avec tout d’abord un petit exemple révélé par https://labs.letemps.ch/interactive/2016/longread-fioul-lourd/

Le MSC Lausanne part de Charleston direction l’Europe et les ports de la méditerranée.

Comme la plupart des navires de commerce, il utilise le fioul lourd comme carburant. Ce résidu de pétrole est très polluant : en un an, un gros navire peut rejeter jusqu'à 5200 tonnes d'oxyde de soufre.

Le choix de cette mondialisation économique s'explique par le faible coût du transport maritime et ce faible cout par l’utilisation d’énergie à très faible coût voir à gain quand les fournisseurs (Suisses pour la plupart) en profitent pour se débarrasser de leurs déchets chimiques de cette manière.

Arraisonnement du Freja Crux, un chimiquier de 183 mètres, le 22 novembre 2012 transportant 825 tonnes de fioul noir, visqueux et gorgé de soufre de styrène dénaturé et de DCPD qui emplissaient les cuves du navire en vue de son départ vers le Chili. 

Vous avez tous lu le titre de medias-presse.info

Les 15 plus gros navires commerciaux du monde brulent plus de fioul que toutes les voitures du monde

 Avec 9 milliards de tonnes de marchandises transportées par an soit 80% du volume mondial et 70% en valeur, la voie maritime est le premier mode de transport et par conséquence un des plus grand pollueur.

Ce n’est pas les 1 371 368 marins et emplois directs qui justifient cette destruction des océans mais la recherche du moins disant pour continuer à faire grossir la bulle financière. Dans un prochain article on analysera les solutions.

Le CMA CGM Antoine de Saint Exupéry, le plus grand porte-conteneurs du Groupe CMA CGM avec 400 mètres de long et 54 mètres de large, transportant 20.600 EVP qui représentent une chaîne de conteneurs de 123 kilomètres.

Ce navire, construit en Corée du Sud, est plus grand que la Tour Eiffel et plus large que l’Arc de Triomphe.

Le CMA CGM Kerguelen a été baptisé le 12 mai au Havre avec 398 mètres est capable de transporter 17?722 conteneurs équivalents 20 pieds (EVP), soit une chaîne de conteneurs de 109 km de long, équivalente à plus de trois fois le tour du périphérique parisien. Ce mastodonte se classe au 5e rang mondial en termes de capacité, tout près du numéro un actuel, le MSC Oscar (19?224 EVP).