5 Moussaillons sur le pont… ! 3° épisode

De retour de leur périple terrestre nos aventuriers n’ont qu’une hâte, repartir. La fin du voyage est toute proche. Ils n’auront plus qu’à faire le bilan et à en tirer les conclusions. Ce sera le sujet  du prochain et dernier épisode.

« Journal des enfants »:À notre retour à bord d’APSARA, nous retrouvons notre minette avec 4 petits chatons ! Maintenant nous avons chacun notre chat, mais nous savons bien que nous ne pourrons pas les garder tous. Le bateau est vraiment trop petit ! Après deux mois de vacances, il faut malheureusement reprendre l’école !

« Journal des enfants »:Le 15 février

APSARA est mis au sec pour le carénage. Comme nous avons choisi de partir pour le Pacifique, les parents décident aussi de refaire la peinture de coque pour qu’il soit tout beau, tout neuf.

Et là... catastrophe !... En grattant la peinture cloquée, deux gros morceaux de mastic tombent et derrière, la coque est bien rouillée. Papa est furieux contre l’ancien propriétaire qui a maquillé le bateau avant de le vendre. Même si le moral est bas, il faut réparer. Ça va nous occuper longtemps. Mais à la fin, le bateau est aussi solide qu’avant ! Pour nous changer les idées, nous repartons pour Mérida et le village de Los Nevados. Il faut 4 heures de 4X4 pour y arriver.

Nous n’avons jamais eu aussi peur de notre vie en voiture car la piste est vraiment très impressionnante (1). Elle est tellement étroite qu’il est impossible que 2 voitures se croisent et on est toujours au bord du précipice. Le village est agrippé à flanc de montagne et même le cimetière est en pente (...).

Laurent : «Nous avons aimé les 10 jours passés au village de Los Nevados. Les enfants vont à l’école locale et Emilie y a fêté son anniversaire au milieu de tous ses camarades».

« Journal des enfants »:Le 28 juillet Les parents nous proposent de refaire un voyage à l’intérieur des terres. Papa aurait préféré l’Equateur mais avec maman, on choisit de retourner en Bolivie.

Ruelle de La Paz (Bolivie)

Laurent : «Nous visitons Sucre, Sorata, Tarabuco, Tarija, Tupiza et Cochabamba ou des amis de La Paz nous prêtent leur maison. Nous avons vraiment aimé ce pays : les gens, bien que réservés y sont chaleureux et la vie bon marché nous autorise des extras, à condition de vivre localement».

« Journal des enfants »:La route de Cochabamba est très belle et en plus elle est toute goudronnée : c’est le rêve !

On reste 15 jours dans la maison qu’on nous prête. Elle n’est pas énorme mais ça paraît grand à côté du bateau et en plus il y a la télé, alors on en profite !... Comme c’est la saison sèche, il y a beaucoup de poussière. Il y a de belles maisons coloniales mais surtout un immense marché où on peut vraiment tout acheter : nourriture, voitures, animaux, vélos, maisons, vêtements, outils... En haut d’une montagne, il y a un Christ (comme à Rio de Janeiro, mais en plus grand) que nous sommes allés voir : vu d’en dessous, il paraît gigantesque.

En nous promenant dans la ville de Sucre, nous faisons connaissance de deux dentistes qui attendent le client sur le pas de leur porte. Nous visitons leur cabinet qui paraît un peu préhistorique. Papa en profite pour faire une révision générale : apparemment tout va bien, sauf pour Sophie à qui il enlève 4 dents de lait qui empêchent les autres de sortir !

Il y a de belles maisons coloniales mais surtout un immense marché

Marchande de couleurs à La Paz

Nous tombons par hasard sur l’Alliance Française : à l’intérieur c’est génial. Il y a plein de livres et de journaux français qu’on peut lire ! Comme les parents ont acheté de vieux tissus (aguayos) à des paysans dans la rue, on ne peut plus faire un pas dehors sans être poursuivis par eux.

Ils pensent qu’on peut en acheter éternellement et pourtant nos sacs à dos sont pleins !

Nous avons aussi visité le marché de Tarabuco. Il y a des tissus superbes et les indiens sont habillés de façon traditionnelle : panchos, montera (chapeau casque en cuir), châles, jupes et abarcas (sandales de cuir ou surtout de pneu. Et oui !).

À Tarija, nous avons vu le château bleu, la casa dorada et visité une cave et une fabrique de vin, de singani (alcool blanc de raisin) et même de cognac (il a le même goût qu’en France).

Laurent : «En rentrant de Bolivie, nous remettons APSARA au sec et partons pour l’île de Blanquilla. Notre voyage continuera par un grand tour jusqu’à la frontière brésilienne et puis ce sera le retour vers les Antilles.

Après avoir vendu notre bateau en Martinique, nous sommes rentrés en France en avion où, après 2 mois passés dans un studio prêté par des amis, nous avons enfin récupéré notre maison. Les enfants ont repris le chemin de l’école... et moi du travail !... »

Sophie et Emilie et leurs camarades d’école aux Névados

Tisseuses à Sucre (Bolivie)