5 Moussaillons sur le pont… ! 2° épisode
Le 1° épisode vous a amené au Antilles ou la famille Drouin s’est émerveillé de chaque petit « paradis » qu’elle a visité tout en nous faisant vivre la réalité de la voile. Ils vont maintenant découvrir le continent sud américain en s’enfonçant à l’intérieur des terres, ce que, trop souvent, les navigateurs dédaignent. Ce petit tour avec les enfants leurs fera peut être changer d’avis.
« Journal des enfants »:Le 6 octobre
Nous prenons le bus et après 21 heures de trajet, nous arrivons à Mérida. Le premier jour, nous visitons le Paramo et allons jusqu’au Pico de Aguila (4 100m). Nous visitons la vallée des condors et en voyons un. Ses ailes mesurent plus de 3m d’envergure et quand il s’envole, il fait un bruit d’hélicoptère.
Nous allons aux Llanos, immenses plaines marécageuses qui grouillent de crocodiles, anacondas, boas et autres bébêtes qui font envie à Arnaud. Là-bas, les gens vivent sans électricité, boivent l’eau du puits et dorment dans des hamacs protégés de moustiquaires contre les moustiques très voraces.
La première nuit, deux chauves-souris n’ont pas arrêté de voler autour de nous. Pendant notre séjour, nous avons fait une balade en pirogue qui prenait l’eau et papa a dû écoper tout le temps avec une vieille boîte de conserve. Sur la rivière, nous avons vu des dauphins d’eau douce. Arnaud est allé à la pêche aux piranhas. Un après midi, nous sommes partis à la chasse aux crocodiles. On a pu en tenir un dans nos bras pour faire des photos et avons été rassurés une fois qu’il est reparti dans l’eau. Il n’y a qu’Antoine qui n’avait pas peur et qui lui courait après. Des enfants nous ont demandé si, en France, il y avait aussi la lune et les étoiles !... Un soir, nous avons participé à une fête. Ici la musique est l’horopo : elle est jouée avec une harpe, des banjos et des maracas.
Au retour à Puerto la Cruz, nos 30 kgs de cours et polycopiés du CNED nous attendaient, gentiment apportés par des amis qui revenaient de France. Pendant 1 mois nous avons juste bien travaillé pour rattraper notre retard, sur des tables à l’ombre des parasols, autour de la piscine de la marina.
Ca n’est pas toujours facile de se concentrer !...
Fin novembre
Les parents préparent un voyage en Amérique du Sud.
Pour des raisons financières, ils choisissent la Bolivie car la vie y est, paraît-il, bon marché. L’arrivée à La Paz est impressionnante car on a l’impression de raser les hautes montagnes qui entourent la ville. Nos premières promenades sont difficiles car à cette altitude, on s’essouffle vite. Ca a beau être l’été austral, il fait quand même un peu frais.
Laurent : «Départ pour la Bolivie : Nous essayons de ne rien oublier (surtout pour l’école), sans trop surcharger nos bagages.
Si les équipets du bateau paraissent petits, les sacs à dos, eux, nous semblent minuscules ! Finalement, tout finit par rentrer.
Les conditions d’hébergement sont spartiates mais les paysages extraordinaires».
« Journal des enfants »: Papa décide de partir pour le Salar (A) de Uyuni (désert de sel).
Nous arrivons à 4 heures du matin et nous sommes frigorifiés en sortant du bus. Il fait moins 10 degrés !...
Laurent : «Le désert de sel, grand comme 2 départements français, à 3 800 mètres d’altitude, est quelque chose de très chouette à voir et nous ne regrettons pas notre semaine passée là-bas».
« Journal des enfants »: Pour une semaine, nous louons un vieux 4X4 avec un chauffeur, Octavio (B).
Nous avons visité des villages hors du temps et roulé sur des pistes un peu limite. À Quetana, une maman a demandé aux parents d’être parrain et marraine de son bébé de 2 mois, Luis Gustavo.
Nous avons traversé des déserts de pierre(C), des lits de rivières, des lacs de couleur verte-turquoise ou rouge... Nous avons vu les changements de couleur s’effectuer et les avons filmés pour prouver que c’est vrai !....
Nous avons vu des arbres de pierre, des lamas, des alpagas, des vigognes, des viscachas (D) ((sorte de croisement lapin / écureuil qui sautent comme des kangourous !) De la lagune céleste (4 800 mètres comme le Mt Blanc), nous sommes montés jusqu’à 5 300 mètres et là, Marie a été un peu malade de l’altitude (ici on dit Soroche).
Ca a beau être l’été austral, il fait quand même un peu frais.
1. Cordonnier à Cumena (Vénézuéla)
2. Sophie et Emilie et leurs camarades d’école aux Névados
3. Emilie dans les plantes multiusage des Andes, autour de Mérida (Vénézuéla)
4. Marchande de tissus dans les rues de La Paz
8. Classe unique de la maternelle à la 3ème !...
9. Chasse au crocodile dans les Llanos (Vénézuéla)
Notre chauffeur, Octavio, a cueilli des herbes et lui a fait une infusion.
À cause du souffre, les montagnes sont souvent roses et vertes. Il y a des geysers, des fumerolles, des sources d’eau chaude et c’est incroyable de pouvoir se baigner dans cette eau à plus de 4 000 mètres !
Les deux derniers jours, nous arrivons au fameux Salar(E), un désert de sel de 12 000 kms2, à 3 800 mètres d’altitude.
La luminosité est terrible et nous attrapons nos premiers coups de soleil !
Le soir nous avons dormi dans un hôtel construit en blocs de sel, fait des batailles de boules de sel et un bonhomme de sel !
Nous avons pris le bus pour Potosi. 9 heures pour faire 300 kms sur une pise dure... dure... Potosi : vieille ville coloniale la plus haute du monde (4 100 mètres).
Six millions d’indiens sont morts dans les mines d’argent aujourd’hui presque épuisées, exploitées jadis par les Espagnols. Des enfants y travaillent encore, dès l’âge de 10 ans !... Située autrefois au Pérou, elle est à l’origine de l’expression «c’est le Pérou !».
Nous avons visité le lac Titicaca, les îles du Soleil et de la Lune. Nous avons monté les 500 marches de l’escalier des Incas et c’était fatiguant, sauf pour Antoine juché sur les épaules
A suivre...