Blessure en grande croisière ! Que faire ?

30-06-2013 00:00:00

 

Nous vous proposons d’organiser en stage santé voyage avec un médecin voyageur qui a consacré sa vie à cette spécialisation. Si vous êtes suffisamment nombreux Magali Jeanteur se fera un plaisir (à titre amical) de vous recevoir. Contactez nous mailto:contact@voiles-aventures.com

Il y a quelques années j’avais écrit, pour un magazine de voile, un article sur la formation aux gestes de soins d’urgences nécessaires à une grande traversée en famille (voir en fin d’article). Plusieurs membres de notre association, pensant certainement que cette première prose avait fait de moi un spécialiste, m’ont sollicité pour que je leurs conseille un professionnel susceptible de leur divulguer la bonne parole. Pour ne pas les décevoir et sachant que les stages links n’étaient plus programmés, j’ai entrepris une enquête minutieuse sur les différents organismes promettant le saint Graal. Les résultats n’étant pas à la hauteur de ma recherche (le St Graal) et les témoignages de certains stagiaires assez peu flatteur pour les formateurs je me contenterais de préciser que les canadiens semblent avoir les meilleurs résultats. Ce tour d’horizon n’étant, bien sur, pas complet, j’attends les témoignages qui nous permettraient d’avoir des informations plus positives.

Après ce triste constat j’ai essayé et réussi à contacter le médecin qui avait organisé notre formation (récit en fin d’article), le Dr Magali JEANTEUR.

Magali nous avait enchantés par son professionnalisme et son engagement, elle se consacre maintenant à la formation en médecine d’urgence pour les expéditions de l’extrême et aide les handicapés lourds à découvrir la voile. Après un bref compte rendu de mon enquête sa réflexion a été cinglante : « beaucoup de ces formateurs ne sont jamais monté sur un bateau, çà ne s’apprend pas dans les livres, mais je ne les connais pas tous »

Comment devient on formateur ? La question méritait d’être posée, la réponse est assez explicite : en faisant une formation, durée : 3 jours!

EXEMPLE

« Le professionnel de la santé qui conseille un client avant son voyage doit avoir reçu une formation adéquate, qui lui permet de mieux  conseiller son client selon sa condition physique, sa destination, la durée du voyage ainsi que le genre de voyage effectué.

Certains groupes de voyageurs ont des besoins ou conditions particulières qui nécessitent de bien connaître les conseils à remettre, les vaccins à administrer ainsi que les risques inhérents. (Enfants, Personnes âgées, Immunosupprimés,  diabétiques,etc.) »-    http://www.formationsantevoyage.com/formations-sante-voyage

Dans un prochain article nous publierons La pharmacie de bord aujourd’hui  voila les procédures de contact avec le CCMM (Centre de consultation médicale maritime) pour vous permettre d’avoir une aide directe par phonie d’un médecin urgentiste ou que vous soyez dans le monde.

PG

 

Article déjà publié

« Vous vous croyez aventurier parce que vous partez en bateau à la découverte du monde ?

Facile quand on ne sait pas toutes les catastrophes qui peuvent arriver ! Vous êtes surtout inconscient ! »

« Après le stage «link » (si on ne décide pas finalement de rester chez sois) on peut dire qu’on est courageux et qu’on est vraiment des aventuriers. »

« Celui-ci commence par un petit questionnaire (1) qui nous fera réaliser plus tard à quel point nous sommes dangereux sans le savoir. Eh oui ! Méfiez vous de quelques gestes réflexes.

Par exemple, frictionner quelqu’un qui est en hypothermie peut lui déclencher une crise cardiaque. »

« Heureusement Magali, notre professeur est là pour nous apprendre à gérer toute situation ou presque. »

« Un peu de théorie avant la pratique c’est essentiel. Magali commence par nous expliquer brièvement la mécanique de notre corps : l’utilité de certains organes, l’influence qu’ils ont sur d’autres et les conséquences d’une quelconque perturbation. Justement venons y aux perturbations ! Elles sont innombrables ! C’est terrible ! Entre les dangers de la navigation et ceux des pays qui grouille de virus, de bactéries, et de sales bêtes féroces ou venimeuses, on a l’embarras du choix : fracture, blessure, brûlure, hypothermie, insolation, déshydratation, problèmes digestif, maladie de peau répugnante (2) ….et le pire est à venir si l’on n’applique pas les règle suivantes : »

« Dans tous les cas, donner immédiatement l’alerte. Si vous connaissez la cause de l’accident et l’état de la personne, vous les communiquer immédiatement. Sinon vous rappellerez après avoir fait un bilan complet de la victime, afin de pouvoir communiquer au secours des éléments précis et certains. Ils pourront ainsi mieux vous conseiller et mieux préparer leur intervention. »

« Toujours de manière théorique, Magali nous explique ce qu’est le bilan complet d’une victime. Notre priorité est le bilan vital qui consiste à vérifier l’état du cerveau de la victime, son pouls et sa respiration. Ensuite nous apprenons à faire un bilan lésionnel  et circonstanciel précis. Un volontaire nous servira enfin de cobaye dans l’application de cette tache.

Mais ça ne suffit pas ! Vous ne devez pas compter uniquement sur les secours. Ils peuvent être difficilement joignables, ou mettre trop de temps à arriver ….on ne sait jamais !

A ce stade du stage, nous sommes donc capables de réaliser le bilan complet d’une victime

Il faut maintenant savoir agir seul. Cette fois à l’aide d’un mannequin en plastique, Magali nous apprend à faire un massage cardiaque. Si le cœur de la victime ne bat plus, il faut tenter le tout pour le tout, sans oublier d’appeler les secours, car en cas de crise cardiaque, un massage ne sert qu’à irriguer le cerveau. Ainsi, nous éviterons simplement les séquelles dû à l’arrêt du cœur et donc, de la circulation du sang dans le cerveau. Seule une stimulation électrique à l’aide d’un défibrillateur,  pourra faire repartir la machine.

Après avoir cassé quelques côtes et fait exploser les poumons de notre homme plastique (en tout cas du mien) nous sommes capable d’effectuer un massage cardiaque à la perfection ! (ou presque…).      

«  Cette étape passée, nous retournons donc sur nos chaises comme de parfaits écoliers pour passer à l’exercice suivant : La mise en condition de survie, c'est-à-dire : la libération des voies aériennes, la pose de la minerve, les positions de survie,… Toutes ces choses portent très bien leur nom, elles sont vitales.

Savez vous qu’une personne inconsciente allongé sur le dos, peut mourir asphyxié ? Sa langue  se relâche jusqu’a obstruer les voies respiratoires (c’est ce qu’on appelle avaler sa langue) Il faut donc pour éviter ce « petit désagrément », la mettre position PLS (position latérale de sécurité).

Une des parties extrêmement importante de ce stage est la mise en application de la théorie à travers des cas concrets et réels. Magali nous expose le scénario de l’accident. Une équipe se met en place, la victime également et c’est parti. Les premiers sauvetages sont catastrophiques, aucun survivant! Heureusement ce n’est pour l’instant que de la  comédie, mais imaginez la perte de moyen que provoquer l’accident d’un proche, alors que tout le monde crie autour de vous. Cet exercice nous fait réaliser, que même en ayant les connaissances requises, une situation de panique peut vite nous faire tout oublier. La seule chose à faire semble être de pratiquer, pour que les gestes deviennent des automatismes.

 Le deuxième jour de stage sera donc en grande partie consacré à des mises en situation.

 Alors que nous pensions avoir fini notre première journée nous nous apercevons en retournant dans notre salle de classe qu’elle s’est transformée en atelier …. Nous trouvons sur nos tables, des demi-pamplemousses et…des pieds de cochon ! Et non, les misères ne sont pas terminées. Il faut maintenant apprendre à faire les piqûres, les anesthésies, et les points de sutures. Enfiler nos aiguilles dans cette chair toute rose fait plus vrai que nature. Attention aux âmes sensibles… »    

« Le programme du lendemain est chargé. Blessures, foulures, fractures, brûlures, hypothermie…etc. Nous apprenons à faire des bandages, des plâtres, une trachéotomie… pour chaque cas de figure nous avons le droit à une démonstration.

Mais que pouvons-nous faire de toutes ces connaissances si nous n’avons pas de matériel ?

Le plus important pour pouvoir les appliquer le cas échéant est : La pharmacie.

Apprendre à constituer la pharmacie de bord sera  donc un chapitre essentiel de cette deuxième journée. »

« Le stage LINKS Formation santé à été mis au point pour le navigateur océanique.

Beaucoup de points essentiels y seront donc abordés  comme :

- La prise en charge des personnes en situation de détresse vitale

- La façon de collecter les informations et symptômes utiles au médecin à distance

- Les gestes techniques d’urgence

- La pharmacie de bord… »

« Afin de lui permettre d’appréhender et de se préparer à appliquer les thérapeutiques conseillées par le médecin. »

« Malgré tout, il ne faut jamais perdre de vue que l’application de ces soins ou gestes de survie, ne se fond que dans le cas extrême ou un médecin ne peut intervenir lui-même (transatlantique, contrées tropicales…) »

« Dans tous les cas de figures, le premier geste à faire est bien sûr l’appel des secours afin d’être assister par un médecin à distance. »

« Pour compléter cette formation, différentes formules seront prochainement proposées. Le stage serait notamment rallongé pour ceux qui le souhaitent permettant ainsi de faire un plus grand nombre de simulations. Car rappelons le, tous les gestes appris devront devenir des automatismes pour être  réellement efficaces. »



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