MATERIEL DE SECURITE - « Mieux vaut flotter sans grâce que couler en beauté »

19-05-2013 00:00:00

« Mieux vaut flotter sans grâce que couler en beauté »

 

Les législations sont aussi variées qu’il y a de pays, Si la France a fait quelques dépoussiérages de sa contraignante liste à la Prévert, la Belgique ou encore les pays anglo-saxons ont choisi de faire confiance au Skippers pour la sécurité de son bateau et de ses passagers. Attention, dans ce cas la responsabilité n’est pas une vue de l’esprit.

En dehors de l’astreinte légale, le matériel de sécurité doit être bien pensé et d’excellente facture. La sécurité c’est la sauvegarde des personnes et du matériel. A ce titre elle peu se répartir en plusieurs niveaux suivant son degré d’urgence;

                                               1°- La sécurité passive du matériel,

                                               2°- La sécurité passive des personnes

                                               3°- La sécurité active du matériel

                                               4°- La sécurité active des personnes

                                               5°- L’urgence.

 

1°- La sécurité passive du matériel est certainement le niveau qui demande le plus d’attention, si elle est bien pensée les quatre autres seront là surtout pour vous rassurer.

   Il faut bien entendu que votre bateau soit parfaitement entretenu, le nombre de mini drames issus d’une négligence en ce domaine ce compte par centaines. Nous partirons donc du principe que vous êtes irréprochable en ce domaine.

   Il vous reste à vous équiper avec :

-Un réflecteur radar de préférence tubulaire installé dans les haubans ou fixé sur le mat.(bateau de petit taille non métalique)

-Des pompes électriques auto-amorçantes dans le fond de vos cales coque et moteur.

-Un extincteur  automatique dans le compartiment moteur qui se déclenchera si la température du dit compartiment atteint 80°Celsius et si vous souhaitez parfaire l’équipement, derrière le tableau électrique.  

-Insubmersible votre bateau sera plus sur en cas de gros pépin, retrouver une coque, même à moitié remplie d’eau reste beaucoup plus aisée que de repérer un radeau de survie. Dans presque tout les cas les secours retrouve d’abord le bateau vide avant de peut être récupérer un radeau rempli de naufragés en mauvais état. Ils auraient été bien mieux sur leur épave. N’abandonnez votre bateau qu’au tout dernier moment.

 

Si vous choisissez d’ignorer le proverbe marin qui dit  « Un homme qui tombe à la mer n'a pas sa place à bord... » alors suivez nos suggestions.

2°- La sécurité passive de l’équipage passe d’abord  par une bonne préparation de chaque personne ayant pris place à bord.

Chacun est au courant de ce qui, en théorie, va se passer dans les prochaines heures et se sent capable de l’affronter sans panique.

   En dehors de cela, la seule vraie sécurité passive est à travers le port d’un gilet de sauvetage à gonflage automatique, par bouteille CO2, au moment du contact avec la mer. Un déclenchement pressiostatique vous évitera le gonflement intempestif quand une vague friponne viendra ruisseler sur votre gilet à déclenchement par pastille. Ce gilet  doit impérativement être porté par-dessus les vêtements. Porté en dessous il pourrait, lors du gonflage, provoquer un étouffement fatal. Ne riez pas vous avez tous vu la dame ou le monsieur en maillot de bain avec le gilet autour du coup se couvrir d’une parka le soir venu pour contrer un début de fraîcheur désagréable sur la peau chauffée par le soleil de l’après midi.

D’autre part si votre voyage vous conduit dans des zones réputée difficile par l’état de la mer, choisissez impérativement un gilet de 275 N qui seul vous permettra de vous maintenir correctement hors de l’eau. Un modèle 150 N sera idéal le reste du temps car il assure le retournement et permet à une personne inconsciente d’avoir la tête hors de l’eau. Il est très important que le gilet soit équipé d’une lampe à éclats visible à plus d’un mille et d’une autonomie de plus de 36 heures (au moins trois nuits).

 

3°& 4°-Sécurité active.

Je passerais sous silence ce qui est rendu obligatoire par la législation, destinées autant au matériel qu’au personne, pour inventorier les produits qui rendent les bateaux beaucoup plus surs.

Le « cyalume », ce sont des bâtonnets qui une fois plié en deux provoquent une réaction chimique qui va diffuser pendant plus d’un tour de cadran une lumière verte jaune ou rouge.

Le collorant de détresse signale votre position grâce à la coloration de la mer autour de vous.

 

Si la plongée fait partie de vos activités, munissez-vous de « pétards rappel plongeurs », indispensables en cas de départ précipité.

Un extincteur automatique dans la cale moteur ne dispense pas d’un extincteur prés de chaque endroit stratégique, cuisine, descente, tableau électrique. Choisissez de préférence une charge à poudre de deux kilos minimum si vous avez au moins trois extincteurs, dans le cas contraire trois kilo voire cinq kilo n’est pas un investissement inutile, pensez que le feu est l’ennemi principal de votre bateau. Si les tempêtes qui vous font si peur non rien d’irrémédiable car votre fidèle croiseur est conçu pour cela, le feu aura toujours raison de lui, même s’il est équipé de réserve de flottabilité suffisante pour le rendre insubmersible. 

Une couverture anti-feu dans sa boite visée dans un endroit facile d’accès n’est pas non plus un gadget.

Les radios balises de survie en mer permettent une localisation et une identification quasi immédiate du porteur, bateau ou homme à la mer. Les satellites du système COSPAS-SARSAT assurent une couverture mondiale de tous les instants. Vingt quatre heures sur vingt quatre ces satellites sont capables de localiser une balise avec une précision de l’ordre du mille, encore faut-il que vous ayez obtenu votre numéro MMSI auprès de « l’AGENCE NATIONALE DES FREQUENCES » (ANFR). Pour  que ce numéro vous soit attribué vous devez contacter l’agence au  03 29 42 20 68 ou sur iternet www.anfr.fr (rubrique Radiomaritime)

Attention le retour du numéro tant attendu mettra certainement un certain temps, voire un temps certain, prenez-y vous donc suffisamment à l’avance.

Sans hésiter choisissez une modèle bi-fréquence à GPS intégré. Outre la fréquence maritime de 406 MHz, les modèles bi fréquences émettent également sur la fréquence 121.5 MHz déchiffrée par l’aviation. L’avantage du GPS dans le cas de recherche n’est plus à démontrer, Une balise sans GPS indique une position de 2 à 5 miles prés.

Les balises Argos ne sont pas des balises de détresse, elles sont utilisées pour le suivi des courses.

 

Quelques autres possibilités pour éventuellement palier une absence de balise.

 

  • BLU : plutôt gadget,         le bouton détresse de la BLU émet sur 2.182 KHz un signal modulé durant quelques minutes. Ceci devrait en principe dégager le canal afin de pouvoir passer son message de détresse plus facilement.
  • Standard C : le bouton " détresse " expédie dans les airs un signal de détresse accompagné de la position du bateau (carte GPS intégrée dans l'antenne). Si on a le temps, on peut expédier le signal de détresse via le PC et choisir de spécifier un des 10 types de détresse programmés …
  • VHF portable : si on en achète une, autant la choisir étanche. C'est nettement moins cher aux USA et elles ont les canaux Weather (météo en permanence).

 

Pompes

Plusieurs situation peuvent se présenter, une pompe pour vider la cale qui se rempli sera bénie ou maudite.

Un passe coque qu’on avait sans aucun doute mal monté, vient à choisir la liberté. Le groupe électrogène veut bien démarrer, qu’elle joie de pouvoir disposer d’une pompe achetée une centaine d’euros chez Castorama et qui débite sans broncher ses 8 à 10 mètres cube heure. N’était ce pas plus agréable qu’une interminable journée , ou nuit , à pomper comme des Shadocks avec une pompe à bras qui arrivera au meilleur des cas à étaler une fuite d’un mètre cube heure.

Le groupe électrogène ne veut rien savoir !!! Vous avez eu la sagesse de vous munir de votre perceuse sans fil accompagnée d’au moins trois batteries de rechange et d’une pompe à eau Triplex à monter sur le mandrin. Vous pomperez sans effort 3 à 4 mètres cubes heure et quand la première batterie donnera des signes de faiblesse vous la rechargerez sur le convertisseur de secours pendant que vous poursuivrez votre tache à l’aide des batteries de rechanges qui sont, elles, bien chargée.

Pompe "vide cave"

 

Divers

  • Une cisaille à percussion comme coupe-haubans doit ètre secondée par une disqueuse ! Si le groupe électrogène ou le convertisseur veulent bien fonctionner, une disqueuse changera tout dans le drame d’un démâtage. Messieurs les législateurs je vous invite à venir tenter votre chance avec la cisaille traditionnelle et obligatoire sur les haubans en tension d’un croiseur hauturier de quinze mètre. Nous sommes pourtant nombreux à nous sentir rassuré par la présence de cet engin dans le font de nos cales.
  • Un ensemble de plongé constitué d’un masque d’un détendeur et d’un bloc d’air comprimé de 5 litres peu vous permettre de vous sortir de beaucoup de situation difficile en dessous de la ligne de flottaison, filets de pécheur, câble sous marin etc…
  • un couteau de marin avec une méchante denture, fixé à la descente (un solide couteau à pain est aussi bien). Accessible du cockpit, il est directement disponible pour couper un cordage dans l'urgence
  • kit de colmatage : vraiment simple d'utilisation. On ouvre 2 boîtes de conserve, on mélange des deux pâtes et on bouche le trou. La polymérisation est très rapide et cela fonctionne évidemment sous l'eau
  • corne de brume : si le modèle à bouche est obligatoire, le modèle avec cartouches de gaz comprimé est indispensable : outre qu'il est bien moins fatigant à utiliser, ce modèle servira régulièrement pour encourager les copains au départ et à l'arrivée des grandes étapes (moins cher dans les bricos et en avoir au moins 3 recharges).
  • DUCK tape : le large ruban adhésif gris métallique qui colle sur tout, même humide.

Mini kit de plonger

5° - L’urgence est la solution ultime à laquelle nous ne devrions recourir qu'après avoir épuisé toutes les alternatives de maintien du bateau à flot. Il ne reste alors qu’à détacher l’annexe et larguer le radeau de survie. L’annexe fait partie intégrante de votre nouveau système flottant.

   Pour l’annexe voir article précédent (.http://www.voiles-aventures.com/news/2013/02/comment-choisir-son-annexe), pour l’heure attachons nous au radeau de survie. Fi des radeaux de survie dynamique pourtant certainement la panacée en la matière car à part vous le concocter vous-même et le faire homologuer auprès des organismes ad hoc (essentiellement pour l’assurance), vous ne trouverez rien permettant de s’inscrire correctement dans cette catégorie chez les fabricants.

Radeau de survie

Un modèle sans nourriture intégrée, adapté au nombre de personne à bord est certainement la meilleure solution. Un conteneur étanche (les bidons blanc à couvercle rouge) serra l’indispensable complément  de ce type de radeau. L’avantage est que vous savez exactement ce que vous allez mettre dans votre survie, vous renouvèlerez régulièrement les produits et complèterez à mesure par des produits mieux adapté à votre condition et vos envies. Attention à le prendre assez grand pour d’une fois fermé il reste une réserve de flottabilité suffisante.

Voici une liste d'inventaire de base de ce conteneur :

  • 2 x 1,5L eau minérale
  • 2 x plaques chocolat noir
  • 6 x paquets 230 gr biscuits énergie sésame
  • 4 x tubes lait concentré sucré NESTLE (170gr)
  • 2 x 200 ml jus de citron gr Isostar (boisson énergétique) = 5 litres
  • 4 boîtes 270 gr Corned Beef (auto-open)
  • Ce que vous aimez comme nourriture en conserve (attention il faut que cela rentre dans le conteneur sans le faire couler.
  • ASPIRINE : 20 comprimés,
  • HACTIL S : 5 x 15 ml ampoules : (désinfectant cutané)
  • ANTISEPTINE en poudre, (antiseptique puissant externe)
  • ZINNAT 500 30 compr. (antibiotique large spectre)
  • STUGERON : 25 compr. (anti mal de mer)
  • CONTRAMAL : 10 compr. (Antidouleur puissant)
  • LEXOTAN 6 mg : 10 compr. (tranquillisant)
  • StériStrip : 4 pces
  • 2 bandes de gaze
  • 2 bandes Velpo
  • 1 rouleau papier collant Micropore
  • pansements divers : 4 tailles
  • 6 compresses impregnées de nettoyant plaie
  • compresses stériles plusieurs tailles
  • épingles de sûreté
  • 2 lampes frontales étanches à 2 piles 1,5V petites
  • 1 boîtier de piles pour VHF étanche
  • 1 déssalinisateur à main (1,5 l/heure) (PUR)
  • 3 tupper ware de 0,5 litre avec paille intégrée pour stockage eau dessalée
  • 8 piles « petites » de réserve
  • 1 cerf-volant de détresse
  • les pavillons N et C
  • 4 couvertures de survie
  • 1 corne de brume à gaz
  • 1 pince Leatherman tools
  • 10 m de bout nylon avec hameçons
  • 2 x 10 m de ruban adhésif jaune
  • 1 pochette de 8 patchs autocollants pour vinyl.
  • 1 éponge
  • 1 lavette
  • 1 essuie cuisine
  • sachets « zip lock »
  • 1 gobelet plastic gradué
  • 1 ouvre-boîte
  • 1 petit entonnoir (voir durite)
  • 1 couteau cuisine 15 cm
  • 2 petites cuillères
  • 2 petites fourchettes
  • 1 carnet à spirale
  • 2 bics bleus (une autre couleur fera l'affaire aussi ...)
  • 4 sangles noires de 60 cm + boucle
  • 4 x 50 allumettes étanches
  • 1 moulinet bois avec 20 m de filin de pêche
  • 1 mitraillette de pêche montée
  • Boite de fusées
  • Livres
  • GPS portable
  • VHF portable
  • 1,5 m de durites de petit diamètre (voir l’annexe aprés l’article)

 

Et après tout cela pensez  à la SNSM http://www.snsm.org/page/faire-un-don

 

PG

Annexe sur l'utilisation de la durite

« Une autre technique est également recommandé en dernier recours… mais ATTENTION accrochez vous ! Cette technique a été utilisé par les Robertson, une famille qui pendant 40 jours ont dû survivre sur un gonflable en pleine mer. 6 personnes dont 3 enfants, livrées à eux même en pleine mer ! Et ils ont survécu… grâce à des lavements rectaux ! Et oui le lavement rectal peut vous hydrater ! Car messieurs et mesdames, votre rectum peut “boire” (je ne sais pas si c’est le terme adapté) les liquides que votre bouche ne supporterait pas. L’urine et l’eau salée en font partie ! Je ne classerais pas cette méthode dans “collecter l’eau”, donc je m’empresse de vous la décrire ci-dessous le Lavement de réhydratation !

Il suffit de lubrifier avec les moyens du bord (huile, graisse animale, etc) un tuyau ou un tube et d’insérer environ 8 centimètres de celui-ci ( Oo’ – oui oui vous avez bien lu…) dans… enfin vous savez où ! Le mieux est d’être allongé et d’avoir fixé l’autre extrémité du tube à une gourde ou un récipient placé au dessus de vous. Par lavement, envisagez environ un demi litre d’eau et restez allongé après la procédure au minimum 10 minutes. »

http://www.zombiesworld.com/eau-et-survie-l-eau-la-priorite-en-survie-les-bases/

 

 

Naufrage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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