Sécurité, la mer a ses occupants.

27-04-2013 00:00:00

« Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. Quand il vient de bâbord aussi »

Olivier de Kersauson

 

Certains ont reçu de la nature des défenses dangereuses, voire mortelles pour l'homme. Il ne faut pas oublier que c'est nous qui allons à leur rencontre. Il est donc très important de les respecter et d'éviter qu'ils ne soient obligés d'utiliser ces fameuses défenses contre nous

 

1°Les animaux venimeux

 

Pour éviter les désagréments ou les drames consécutifs à ces rencontres, il est important de bien connaître nos futurs hôtes. L'un des plus dangereux est certainement le Poisson-Pierre

1 - Poisson pierre

Dans une très large majorité, pour ne pas dire une quasi-totalité, ces occupants sont pacifiques et ne se déchaînent contre nos congénères que contraints et forcés.

Présent dans toute la zone intertropicale du Pacifique ou de l'Océan Indien, cette rascas­se vit dans les éboulis, les ga­lets, les coraux ou les débris de coquillages. Le mimétisme est la technique qu'il a choisi pour gober les poissons qui passent à portée de sa bouche démesu­rée. Il ne se sauve pas à l'appro­che d'un promeneur, mais érige sa nageoire dorsale équipée d'arêtes creuses qui délivrent un venin extrêmement dangereux souvent mortel. Dans la même zone et la même gamme de bienfaits, deux autres habitants sont à respecter, même si leur venin n'est pas létal, le Ptéroïs ou Rascasse volante et le Poisson-Scorpion.

3 - Poisson scorpion

 

Poisson Chirurgien

 

Vaisseau Portugais

 

box jelfish

 

Le premier déploie ses couleurs éclatantes pour vous prévenir, le second est plus sournois. La seule vraie précaution est de porter des chaussures semelle plastique pour se rendre à pied dans des endroits à risques.

Fièvre, trouble du rythme cardiaque, nausées, crampes. le tout dans des douleurs insupportables. C’est ce qui vous attend si vous vous attaquez ouvertement à un grand nombre de représentants de la famille des Raies. Cette douce demoiselle cherchera toujours à fuir et ne se décidera à vous souffleter de sa queue venimeuse qu'en toute dernière extrémité.

Paisible et magnifique poisson tropical, sédentaire et brou­teur de corail, le Poisson-Chirurgien affublé de deux scalpels repliés de chaque côté de la base de la queue, opère en quelques fractions de seconde, l'imprudent qui tentera de le capturer.

Sachez que notre placide cara­bin pourra vous découper d'un coup d'un seul, tendons et artères et parfois déposera dans la plaie une petite dose de venin.

 

Dans le même biotope que le Poisson-Pierre, nous trouvons deux mollusques de la famille des cônes, le Géographique et le Textile

Dans les fonds de faible profondeur, sablonneux ou caillouteux, ils aiguisent une sorte de fléchette au venin puissant qui peut être propulsée à plusieurs dizaines de centimètres. Ce sont les sécrétions de son tube pharyngé qui durcissent pour mettre au point cette arme redoutable. Il est fortement déconseillé de les manipuler, ou alors en faisant bien attention à les saisir par la partie large de la coquille en se mettant prudemment hors de portée de l'autre extrémité de l'animal. Après avoir échappé aux turpitudes de ce mollusque, il est préférable de ne toucher qu'avec les yeux un autre habitant de ces contrées sous-marines, le Poulpe à anneaux bleus. Ce céphalopode craintif et placide, comme tous ses cousins, cache sous sa petite taille (environ 20 cm) une bouche à la morsure toujours mortelle.

Tout aussi mortelle est la piqûre du Serpent d'eau de mer. Ces cousins germains de nos amies les vipères, les cobras, les crotales... ne sont pas du tout agressif et il est difficile de savoir si un être humain à un jour subit une attaque mortelle. Nous en comptons une cinquantaine d'espèces, et si généralement ils partagent les fonds avec les cônes et les poulpes dans les lagons d'Australie, des archipels d'Indonésie et des Philippines.

Le Pelamis Platurus nous régale du spectacle de millions d'individus, nageant par bancs immenses, dans le grand bleu.

Dans le grand monde des horreurs sous-marines, calamars géants, grands requins blancs... la méduse occupe une place de choix. Il s'agit d'animaux primitifs très répandus et utiles dans le biotope marin.

Les tortues de mer s'en régalent, certains asiatiques aussi. Leurs filaments éjectent sous la pression de petits ressorts une foule de dards venimeux ou urticants.

En Atlantique la Cyanea Capillata déploie sous sa coupole de deux mètres de diamé-tre ses 30 mètres de tentacules qui peuvent vous enserrer dans une étreinte excessivement douloureuse.

Elle est concurrencée dans la taille par la Physalie ou « Galère portugais », qui non contente de se promener en Atlantique, a envahi la Méditerranée et le Pacifique de ses tentacules au venin dangereux.

 

Les côtes australiennes du Queensland sont sous la menace de la « box jelfish » qui tue en moins decinq minutes par arrêt cardio-respiratoire toute personne imprudente.

Nous avons réuni un florilège de cauchemars dans ces quelques lignes. Ces affreuses bestioles ont toutes en commun d'être des tueuses en puissance et surtout d'être des animaux paisibles, calmes, placides, dépourvus de la plus petite parcelle d'agressivité. Elle ne demande qu'à nous enchanter de leurs atouts, pour peu que nous les respections et les protégions.

Le plus gros danger auquel nous sommes confrontés quand nous fréquentons les habitants des océans c’est le moment ou nous décidons de les consommer. (un prochain article)



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