Le Bassin d’Arcachon à la voile

13-04-2013 00:00:00

Il y a des endroits où le temps s’arrête, l’essentiel vous saute aux yeux, une envie de voyage, de nature vous fait repousser vos limites, aller toujours plus loin...

 

Le rêve de grand large et de mer est là tout autour de vous, à perte d’horizon.

Quelques oiseaux viennent vous saluer ou se reposer sur le pont. Vous rencontrez des dauphins heureux de jouer sur l’étrave du navire un petit moment, ou bien encore une tortue qui fait le plein d’oxygène pour, ensuite, repartir sous l’eau.

En attendant ce moment, le bonheur et les plaisirs de la voile se trouvent aussi juste à côté de chez nous.

Ce qui nous manque souvent, c’est le temps.

Alors, on passe vite à côté des choses sans réellement les regarder, sans se rendre compte de la chance que l’on a. Le Bassin d’Arcachon est une véritable petite mer intérieure, soumise aux marées. À l’étale de pleine mer, les eaux s’étirent sur quelque 155 km2, offrant alors une belle aire de jeu.

À marée basse, elles ne recouvrent plus que 40 km2, faisant ainsi émerger 115 km2 de ‘crassats’.

 

Le Bassin offre alors un tout autre visage. Un paysage très particulier apparaît. Le calme, les méandres des chenaux, les échassiers viennent chercher quelque nourriture sur les vasières...

Le bassin n’est plus qu’un réseau de canaux où il vaut mieux naviguer avec les marées, dans le sens du courant.

Le Bassin d’Arcachon ressemble alors à un chêne qui aurait perdu ses feuilles à marée basse.

On y trouve facilement un abri pour y passer la nuit.

Une lumière, la nuit, nous rappelle que nous sommes sur la mer.

C’est le phare du Cap-Ferret.

La navigation de nuit est interdite. Le sémaphore est là pour aider toute personne qui voudrait y rentrer.

Un simple appel sur le canal 16 et l’on sait si les passes sont praticables ou non.

Il faut donc bien préparer sa navigation et surtout, trouver une bonne fenêtre météo.

Quand on se trouve à l’entrée du Bassin d’Arcachon, les seuls abris se situent au nord au Port Médoc, au sud au port de Capbreton ou encore le large.

Il est donc plus facile d’en sortir que d’y entrer.

La passe franchie vous rentrez en morte saison, dans un havre de paix ou, un paradis de la plaisance en pleine saison.

Vous m’avez donc bien compris, pour ceux qui souhaiteraient une rencontre avec le calme, les oiseaux, un pêcheur qui remonte son filet ou même la solitude, il vous faudra y séjourner aux mois de mai, juin, septembre ou octobre.

À ces périodes, toutes sortes d’oiseaux migrent et viennent trouver refuge sur le Bassin. Le nombre de voiles sur l’eau se compte sur les doigts de la main et les journées se réchauffent progressivement.

Par contre, en pleine saison, le paysage et l’ambiance changent complètement. Le décor se pare de nombreuses voiles carrées, triangulaires ou rondes.

Pour ceux qui souhaitent améliorer leurs performances dans les réglages de voile, nombre d’amis sont là, prêts à tirer quelques bords, à affûter leur coup de barre et à jouer à celui qui va le plus vite.

 

L’enjeu étant primordial pour tous les marins, il est préférable de bien connaître son navire !

Pour naviguer sur le Bassin, munissez-vous de la carte du SHOM n° 6766, des horaires des marées et d’un guide bon complément d’informations pour trouver un port ou pour s’y retrouver dans les méandres des chenaux et des piquets et ainsi vous assurer un bon mouillage pour la nuit. Il est préférable de naviguer avec un dériveur intégral pour se laisser une marge de manœuvre en ce qui concerne les hauts-fonds. Ces derniers ne sont pas des rochers mais du sable ou de la vase. Attention aux parcs à huîtres !

Vous pouvez vous échouer et continuer la découverte à pied.

Si les fonds sont sableux, prenez des patins, matériel obligatoire pour marcher et pratiquer la pêche à pied.

On y trouve anguilles, coques et palourdes suivant la saison.

Le dériveur lesté pourra presque se permettre les mêmes folies.

Le quillard y trouvera aussi son bonheur s’il a un bon navigateur à bord.

Enfin, gros bateaux et petits bateaux naviguent ensemble sur les mêmes eaux !...

A bientôt sur le Bassin et bon vent !

John Cottereau.

 

 

L'île aux oiseaux, reportage de 1994

 

 

 

 



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