Le mal de mer : au début, t'as peur de mourir à la fin, t'as peur de pas mourir...

30-01-2013 00:00:00

Regardez devant vous, vous voyez cet horizon qui monte et qui descend. Votre estomac vous donne le sentiment de rester au premier étage quand le reste de votre corps plonge à la cave. Quand l'estomac descend, vous rejoignez la cave, votre corps remonte au premier.

Le mal de mer ou, plus scientifiquement, la « cinétose » est souvent la cause de situations inconfortables pour ne pas dire insupportables.

Elle est issue d'un conflit entre le gyroscope de l'organisme qu'est l'oreille interne et le cerveau chargé d'organiser l'équilibre des mouvements de la personne.

Sur l'eau, les mouvements de votre bateau diffèrent de vos habitudes terrestres et peuvent déclencher un véritable mal de mer.

 

- Crois-tu que j'aurais le mal de mer ! Demande le néophyte.

- Oui, répond le sage, tout le monde a le mal de mer. Par contre tu n'auras peut-être aucun symptôme.

 

En réalité chaque individu est différent devant le ressenti. Cette différence peut être altérée par l'état de santé.

Les moins exposés seront juste somnolents. Les cas extrêmes, l'œil vitreux, le teint violacé, auront des nausées permanentes. Avant d'en arriver à cette extrémité, les plus sensibles, les autres aussi d'ailleurs, devront respecter quelques préceptes afin d'éviter le pire.

On l’appelle la règles des 5 F

Fatigue

Faim

Froid

Frousse

Foif (soif)

 

La fatigue

Évitez une nuit blanche la veille d'un dé­part en mer. Si vous couvez une grippe ou tout autre maladie, retardez votre embarquement. Si ce n'est pour le mal de mer, ce sera de toute façon plus sympa pour les autres membres de l'équipage.

A boire sans réserve, c'est l'une des armes.

La faim

Évitez un estomac vide ou trop plein. Nourrissez-vous avec des aliments faciles à digérer, pâte, riz ... Évitez les acidités, tomates, poivrons... Surtout gardez à portée de main un régime de banane, elles ont le même goût dans un sens et dans l'autre.

Le froid

Couvrez-vous avant d'avoir froid.

La frousse

Une étude très récente (Eden,1995) met en avant le rôle primordial du comportement psychique.

La peur reste le meilleur déclencheur du mal de mer.

La Soif (la  Foif, après un coup de trop dans un bar à marin)

L'alcool et le tabac n'ont pas d'effet apaisant, sauf le petit verre de vieux rhum dès que la mer devient mauvaise, voir les marins des siècles pré-cola.

Le cola, à boire sans réserve, c'est l'une des armes les plus efficaces contre le mal de mer.

 

Les remèdes médicaux

Attention, tous ces médicaments ne doivent pas être pris sans avis médical...

  • Les patches de Scopolamine: Scopoderme8

L'un des plus efficaces avec quelques effets indésirables, le plus souvent sécheresse de la bouche.

Vous avez aussi les contre indications : glaucome, troubles urinaires ou/et prosta­tiques. Les enfants et les femmes encein­tes ne doivent pas les prendre.

Attention à la possibilité d'une augmenta­tion de la somnolence chez les personnes traitées par anti-dépresseur, anxiolytique, somnifère, (en bref tous les calmants).

Effets surprenants en association avec l'alcool.

Certains risques au niveau cardiaque chez les personnes les plus sensibles aux effets secondaires.

  • Mercalm/D (Werner Lambert)

Efficace mais coup de masse sur la tête. Pourtant il contient de la caféine pour éviter l'endormissement.

  • Vogalène8®

En suppositoire, plus pratique en cas de vomissement (uniquement sur ordonnance).

  • Les produits qui contiennent de la CINNARIZINE :

Sureptil ® Stugeron® (Janssen Pharmaceutica)

 

Les mesures préventives sont, sans aucun doute, l'attitude à privilégier dès les premiers signes :, bâillements, pâleur, sudation, malaise général. Ne restez pas dans les cabines, si ce n'est pour dormir. Il est conseillé de monter au grand air, au centre du bateau, là où ça bouge le moins.

Activez-vous.

Participez aux manœuvres.

Barrez ça marche très bien.

Les repères visuels éloignés sont utilisables (côte, horizon). La position allongée, avec une légère extension de la nuque peut s'avérer utile. Si les conditions le permettent, une baignade peut venir en aide aux plus malheureux.

Et si malgré tout ça, votre estomac est toujours retourné, faites-vous aider à enfiler un harnais et trouvez un coin tranquille sous le vent. Arrivé au port, tout redeviendra normal.

Ultime solution, attendez de vieillir pour naviguer. Il parait que nous sommes moins sujets au mal de mer passé les soixante ans.
PG

 

Regardez, cela peut être encore pire

 



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