Enquête sur un naufrage épisode 4
(suite de "Enquête sur un naufrage épisode 3")
Il y a toutefois une variante qui dépend seulement de l’emplacement de l’épave. Si on l’a localisé du coté ouest de la marina, on peut penser que le bateau a pu, dans un premier temps, être pris dans les filets et dépourvu de moyen de propulsion, le mât n’a pas fait long feu. Une fois débarrassé des restes du gréement le bateau, devenu fou, a du dériver ENE avec le vent et la mer du vent, son équipage tentant d’alerter les secours avec une VHF portable (la principale étant hors service avec son antenne en tête de « feu » le mât). La portée de ces VHF est beaucoup plus limitée et avec une diffusion erratique que chacun d’entre nous a pu souvent vérifier. Cela pourrait expliquer que les militaires algériens l’aient captée et que la marina (moins bien équipée) n’ai rien reçu.
La fin reste malheureusement la même et nous amène à la conclusion que tout le monde connait.
L'épave sur la plage
Le filet autour du Zdrive
La mer est un espace de liberté extraordinaire mais demande le plus grand respect. Elle donne énormément mais reprend au centuple à qui ne saura pas en mesurer la grandeur. Une erreur d’appréciation peut se payer « cash » à tout moment. Les meilleurs sont ceux qui ne s’habituent jamais à son immensité. Et puis il y a les impondérables, nous les appelons « fortunes de mer », quelle curieuse expression quand on parle de l’équipage de « Love Love ».
En cela la mer est très proche de la montagne qui nous enlève tous les ans de bons compagnons. Alain est peut être parti pour son plus long voyage par la mer alors qu’il croyait que la montagne pourrait être son dernier refuge.
Le blog de Bernard Allemand commençait par ces mots.
« Bernard ALLEMAND skiper sur le catamaran BELIZE 43 » LOVE LOVE » et son équipage:
Jean Pierre et Marceline MAURY de NICE (Alpes Maritimes)
Yvon ARHANCET de TOURNON (Ardèche)
et Alain KHELIFA de DOUCIEU (Jura).
Vont partir pour un long voyage qui devrait les mener depuis le Port de CORBIERE (l’Estaque, 16 ème arrondissement de MARSEILLE) au Brésil puis dans les Caraïbes.
Pour une durée de 9 mois en gros.
Nous allons essayer de vous conter ce voyage au fur et à mesure de son déroulement,
nous espérons que ce récit vous comblera, qu’il vous donnera envie de trouver, un jour, l’occasion d’embarquer, vous aussi, sur un beau bateau afin de participer à une aventure que nous espérons, tous les cinq, merveilleuse. »
PH
PS : La responsabilité des autorités du port pourront toujours être mises en causes par les proches, ce n’est en fait qu’un moyen de moins souffrir pour les familles, car chacun sait, quand on entreprend un tel périple, que l’on rentre dans un nouveau monde où l’équipage est le seul responsable de la bonne fin de l’aventure.
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