5 Moussaillons sur le pont… ! 1° épisode
Vous avez découvert la famille Drouin dans l’article précédent (5 Moussaillons sur le pont… ! ) Vous allez les retrouver de l’autre coté de l’Atlantique, aux petites Antilles. Les enfants nous racontent leur périple avec un style qui nous fait bien prendre conscience de l’intérêt qu’ils portent pour ce qu’ils découvrent. C’est certainement la que l’on trouve les clefs du succès de cette entreprise. Laurent (texte en bleu) nous livre ses commentaires de façon assez concise, il va à l’essentiel avec méthode, en un mot il est rassurant et les enfants nous le font bien comprendre.
Laurent : «Après 20 jours de traversée sans histoire vers les Antilles, nous arrivons en Guadeloupe. Programme, visite de la Martinique puis les Grenadines et Grenade,. Notre île préférée est Mayreau qui nous rappelle le Cap- Vert. Le soir, du haut de l’île, on peut admirer les Tobago Cayes. On profite du soleil, de l’eau chaude, de la douceur de vivre antillaise. Les Antilles sont parfaites pour le courrier et le ravitaillement (grandes surfaces et conserves)».
« Journal des enfants »: Bertrand le parrain de Marie vient nous rendre visite pour 10 jours. Après 3 semaines de cours intensifs (la traversée), nous partons pour l’île de Mayreau, dans les Grenadines. Les gens sont très gentils. Avec eux nous pêchons des lambis et des étoiles de mer. Puis nous partons pour Prickly Bay, au sud de Grenade.
C’est vraiment l’île aux épices.
Il y règne une ambiance à la fois rasta, anglaise et africaine très sympathique. Un rasta propose même à papa de la ganga (haschich) et ça nous a bien fait rigoler.
L’île, très verte, est superbe. On profite du retour en France de Bertrand pour lui confier nos devoirs du CNED. Vive les vacances !...
Laurent : «À Prickly Bay, au sud de Grenade, on rencontre de nombreux équipages, de toutes nationalités et on s’aperçoit que l’anglais est vraiment la langue universelle. La capitale, St Georges, est une ville très agréable. Cette île a malheureusement souffert du passage de cyclones ces deux dernières années».
« Journal des enfants »: 20 juin
Nous partons pour Margarita et jetons l’ancre dans la baie de Porlamar.
Là, c’est vraiment le changement pour nous.
Fini les Antilles, les îles vertes, la population noire, le français et l’anglais, le zouk. Il y règne une ambiance à la fois rasta, anglaise et africaine très sympa.
Ici, il y a de vieilles voitures américaines, de grands immeubles, l’île est désertique, la musique différente, les gens ont un physique latino et naturellement, ils parlent espagnol.
Laurent :« Au Venezuela, nous commençons par Margarita où l’eau est vraiment plus froide qu’à Grenade, ce qui explique peut-être qu’elle soit hors cyclones. On profite des petits restaurants sur les plages »
« Journal des enfants »: Au réveil du troisième jour, mauvaise surprise, on nous a volé le moteur de l’annexe (mais pas l’annexe, c’est bizarre !), malgré cadenas, chaîne et câble. Et nous ne sommes pas les seuls. Pendant notre séjour à Margarita, une quinzaine de moteurs disparaîtront. Le vol est un gros problème, au Venezuela sauf pour la « Virgen Del Valle », la vierge la plus populaire du pays qui reçoit en offrande des dons considérables, de l’argent, des bijoux en or, des pierres précieuses, des perles, des trophées des sportifs...) sans jamais se faire dévaliser !...
Laurent :«Après avoir remplacé nos vieilles batteries hors d’usage, nous partons pour l’île de Tortuga avec un bateau ami, Daïkiri»
« Journal des enfants »: En chemin, nous croisons plein de dauphins qui jouent avec la coque. En arrivant sur l’île pour la première fois, c’est comme un décor de carte postale : plage de sable blanc, île plate et surtout eau turquoise et transparente.
Il y a quand même deux épaves de voiliers, de chaque côté de la baie Playa Caldera. Une s’appelle «liberté» et ce n’est pas une blague ! Pendant 4 semaines, nous allons plonger, pêcher, nous baigner et nous promener sur l’île.
Tous les jours nous mangeons du poisson (bonite, kinois, bigeye, barracuda, mérou...).
Le midi maman le prépare frit, à la tahitienne ou au four. Le soir on fait de grands barbecues sur la sur la plage avec nos amis et parfois aussi avec des pêcheurs vénézuéliens. Notre plus belle pêche ? Des petits requins tirés au fusil sous-marin.
Cuits en darne, ils ont un peu le goût de côtes d’agneau. Bizarrement, on n’a pas vu de tortues sur l’île de Tortuga : c’est de la publicité mensongère !
4/5. Plages de Tortuga (Vénézuéla)
7. Emilie de quart
6. Apsara del Sur au mouillage à Tortuga
3. Antoine un peu effrayé par des mérous à Tortuga
8. La salle de classe
« Journal des enfants »: Début août
Nous mettons cap sur le continent vénézuélien, car il faut s’occuper du courrier et des inscriptions au CNED. Sur Tortuga, il n’y a pas de facteur !
Porto La Cruz. C’est vraiment très agréable, après 3 mois de mouillages, d’avoir de l’eau douce à volonté et de l’électricité pour rebrancher le frigo. On prend des douches et on mange ce qu’on veut : viande, fruits, laitages, fromages...). Nous retrouvons quelques bateaux amis qui comme nous, attendent le courrier. Pendant la saison cyclonique, le Vénézuéla est un bon abri. Ici, c’est la saison des pluies avec des grains très fréquents qui nous obligent à fermer les capots du bateau. Il fait vraiment une chaleur étouffante et nous sommes très heureux de profiter de la piscine de la marina !
Laurent :«Cap sur la marina de Puerto la Cruz. Les grosses voitures américaines, plus toutes jeunes, sont majoritaires dans les rues de la ville. Notre ami Orlando vit 1 mois à bord du bateau. Il donne des cours d’espagnol aux enfants.»
Nous préparons un voyage à Mérida, dans les Andes.
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