Le conseil indispensable pour sauver votre bateau.

18-01-2014 00:00:00

Le Buccanier à l’arrivé du Deliziosa

8 naufragés secourus en plein Atlantique par le paquebot Costa Deliziosa  

C’est  le titre d’une brève de l’excellent site « Actu nautique » qui ma rappelé un épisode angoissant de ma dernière Transat.

Détail du dernier drame évité de justesse

Mardi soir (le 14 janvier à 21 h 30) le voilier « Buccanier » et son équipage, six Espagnols, un Argentin et un Belge, embarqués pour l’aventure de tous plaisanciers européens, une transat pour les Caraïbes, sont sortis de leur périlleuse situation.

Commandant.jpgIls sont, aujourd’hui, toujours en route pour les Antilles, mais à bord d’un paquebot, le  «Costa  Deliziosa » de la compagnie « Costa croisière » (compagnie célèbre pour un naufrage retentissant). Leurs rêves d’aventures sont, eux, au fond de l’océan avec leur voilier après qu’ils eurent heurté un OFNI (objet flottant non identifié). Le drame a été évité grâce à « Dame Chance » qui veillait et a mis ce paquebot sur leur route. Enfin presque, car le commandant du paquebot Giuseppe Longo, qui se rendait à Antigua avec un impératif de date pour le 17 janvier, n’a pas hésité une seconde à se dérouter de 170 milles vers le sud pour porter secours au « Buccanier ». Il est agréable de faire remarquer que même pour un commandant qui vit sous le dictat de l’argent roi, on peu rester avant tout un homme de la mer.

 Pour revenir au naufrage proprement dit, la genèse de cette histoire me fait bondir de colère contre l’absurdité des divers services d’homologations qui laissent des marins se mettre, inconsciemment, en grave danger en voguant sur des bateaux, certes conforment à la règlementation mais réellement dangereux. Ce n’est pas la structure des voiliers, la qualité des matériaux de construction ou tous autres problèmes d’architecte dont je parle, mais du choix de certains accessoires de sécurités et en particulier des pompes de cales.

« Après avoir heurté un objet non identifié, le yacht (le “Buccanier”) était en train de prendre l’eau et les huit personnes à bord tentaient d’écoper à l’aide de seaux et d’une pompe à main au débit bien trop faible » rapporte le commandant.

Imagine en danger

Ces plaisanciers pensaient que leur pompe à main, puisque obligatoire, serait suffisante pour étaler un tel problème. Résultat, un rêve détruit avec le bateau et des marins encore vivant grâce à l’intervention in extrémis d’un paquebot.

J’ai vécu, avec mon catamaran « imagine », un accident similaire au large du Cap Vert. Un OFNI, en percutant la coque tribord par l’intérieur, a occasionné des dégâts assez impressionnants avec l’arrachage du capot de survie. La mer était peu clémente et j’ai vu  l’eau s’engouffrer à gros bouillons dans la coque. En un instant les planchés se sont mis à flotter et c’est quand elle a atteint nos genoux qu’on a réussi à mettre en route notre pompe vide cave.pompe-vide-cave-dreninox-serp-230v.jpg

Je dis bien « pompe vide cave » car j’avais suivi les conseils d’un grand marin qui, en voyant ma pompe à main fixée sur une paroi du cockpit, m’avait demandé à voir les pompes de calles automatiques et m’avait dit d’un air dubitatif : 

« t’es sur que t’arrivra de l’aute coté ? ….Moi je montrai pas ave’ toi »

Devant cette réflexion d’un homme à l’accoutumé fort peu « causant », J’avais approfondit le sujet et en profitant de son expertise, le bateau s’était trouvé équipé d’une « pompe vide cave » acheté chez Leroy Merlin. Une pompe que l’on plonge dans un puisard, qui déplace environ 10 m3 à l’heure en consommant 250 Watts en 220 volt. Le tout relié au convertisseur pouvant nous assurer plusieurs heures de pompage. De plus, le prix était, pour un objet tout en inox, seulement d’environ 150€. Il paraitrait qu’aujourd’hui on en trouve pour moins de 50€.

Cette précaution devait sauver imagine. Notre pompe, en service, réussi rapidement à étaler l’entré d’eau se qui nous permis, avec quelques planches, la visseuse et des serviettes de bains comme joints, de colmater le plus gros des dégâts. Une heure plus tard la pompe était arrivée à bout des 10 tonnes d’eau que nous avions embarqué. Et oui, 10 tonnes, c’était facile à mesurer puisque la pompe recrachait plus de 10 m3 /h et qu’elle avait du fonctionnée une heure après le colmatage pour venir à bout de l’inondation.

Cette nuit de décembre, car bien sur pour arranger les choses c’était la nuit, restera une de mes plus grandes angoisses de navigation.

Nous avons fait route vers Dakar ou un chantier dirigé par un allemand qui construisait des catamarans improbables mais solides au nom bien approprié de « Scandal » nous a fait une réparation parfaite.

J’espère que cette aventure vous fera réfléchir. Je ne peux que vous conseiller, à tous, quelque soit votre bateau, insubmersible ou pas, de vous munir de cet accessoire pour éviter de finir comme nos huit plaisanciers ou même pire.

Une brèche dans votre coque est si vite arrivée, les OFNI sont pléthores  Après…, et bien après l’eau monte à une vitesse vertigineuse je crois que la voir s’engouffrer avec cette rapidité est une expérience vraiment traumatisante. Pendant un instant on est persuadé que c’est la fin…

 

 

Photos du sauvetage des plaisanciers du Buccanier.



Dernières infos

Voir toutes les infos


Adhésion

Participez à l'aventure en adhérant à l'association pour 5€/mois et bénéficiez d'avantages exclusifs !
En savoir plus…

Vous pouvez également

créer un compte gratuit

Membres

Total : 2331