La route des Oasis Saint Raphaël Monastir

27-04-2013 00:00:00

Josy nous livre ses dernières aventures à travers son blog http://www.voiles-aventures.com/sailbook/Josy. J’aimerais que vous fassiez connaissances avec ce couple adorable qui a placé le voyage et l’aventures au centre de son activité. Après la voile qui les a vu sillonner la méditerranée, ils ont choisi le 4x4 pour continuer à découvrir le monde. Afrique, Asie et maintenant Amérique du sud, toujours dans les endroits les plus extrêmes, ont eu droit à leur coup d’œil curieux et incisif. Je ne résiste pas à vous republier notre première rencontre, à leur retour de « La route des Oasis Saint Raphaël Monastir ».

 Ce récit a déjà été publié par voiles-aventures dans une autre présentation.

 

La route des Oasis Saint Raphaël Monastir 

 

V A : Françoise va beaucoup nous parler de Josy et Philippe dans son récit sur « la route des oasis ». Avec la complicité de quelques amis nous les avons retrouvés  et enregistré  (avec leur consentement) les commentaires qu’ils ont bien voulu nous faire à la lecture du texte de Françoise. C’est un couple adorable de bruxellois, Philippe respire la joie de vivre, Josy merveilleux bout de femme de 50 ans nous a régalé, avec son français parfois hésitant et entremêlé  de mots flamands, par la vivacité de ses répliques et le charme de sa franchise.

Josy : Qu’est ce qu’il veut dire par commentaire? (En se tournant vers son mari)

Philippe : Ce que tu en pense, raconte à ta façon.

Josy : Pour la voile il n’y a pas grand chose

Josy commence à lire le texte

 

Vendredi 28 mai 2004

Au petit matin, nous quittons le port de Cannes où nous avons passé l’hiver, en direction de Saint-Raphaël, première demi-journée de préparatifs pour le départ de la croisière.  A peine sommes-nous arrivés que nous faisons la connaissance de Josy et Philippe sur le port, un couple très sympa avec qui nous allons partager une aventure inoubliable.

Josy : C’est nous

Samedi 29 mai

Cocktail de départ avec tous les participants du Yacht Club de Saint-Raphaël.

Gérard, l’organisateur dit l’Amiral, nous fait toutes les recommandations nécessaires, qui nous serons utiles tout au long de cette croisière.  Demain, 18 voiliers de 7 à 16 m dont un bateau à moteur partiront pour une croisière de 16 jours environs.

             Josy : Au mon Dieu, quand on est arrivé au cocktail, moyenne d’age 70 ans

            Philippe : 65

            Josy : 67

Et se tournant vers moi

            Josy : Tu ne racontes pas  ça dans ton journal !!

 On avait déjà remarqué Françoise et Claude sur le ponton, et j’étais très contente de les retrouver dans les participants. Ils n’étaient pas vieux

Dimanche 30 mai

Le départ pour « La Route des Oasis » est prévu à 9 heures, en route pour l’aventure direction Bonifacio.

                Josy : Le départ, on est parti dans tout les sens.

Philippe : Dans les régates on voit en principe les bateaux partir tous ensemble, là, chacun allait ou il voulait. C’était un vrais bor..l.

              Josy : Normal avec des skippers de 75 ans, c’était Parkinson.

              Philippe : On rigole, mais bien mal nous en a pris.

Josy : Oui comme quoi la première impression n’est pas toujours la meilleure.

Tous ces bateaux avec lesquels nous allons partager cette expérience ont quelque chose d’émouvant et de rassurant à la fois. N’étant pas une grande navigatrice, j’ai un peu d’appréhension. Heureusement j’ai entièrement confiance un Claude, mon mari. Il a toujours su me rassurer dans les conditions difficiles.

Josy : Exactement comme toi et moi (en se tournant vers son mari). Il est bien, mais moi aussi, je sais bien barrer. Vrais ? Vrais ? Dis le que je barre mieux que toi.

La première journée se passe en douceur.  Vers 16 heures, nous décidons de mettre les lignes à l’eau, dans le quart d’heure qui suit, nous sommes surpris par une première touche impressionnante. Déjà plus d’une demi-heure que Claude se bat avec son poisson, lorsque nous apercevons un cargo qui fait route directement sur nous, la mort dans l’âme, nous décidons par sécurité, de couper le fil et de quitter au plus vite la trajectoire de ce cargo tétu.

La nuit, avec un petit vent de 10, 12 nœuds, les contacts VHF nous font paraître le temps moins long. Le canal 72 est largement mobilisé par Jacqueline.

             Josy : Elle avait des commentaires sur tout, et elle s’inquiétait de chaque équipage.

            Philippe : Elle ne savait pas tout puisque son perroquet male a eu un œuf à quarante ans.

Nous arrivons en face du Golfe d’Ajaccio à la pointe du jour, les reliefs de la Corse se dessinent peu à peu derrière quelques nuages.  Mon mari est parti dormir, je suis seule à la barre et je savoure ce moment magique.  Cette citation qui exprime bien ce que je ressens en cet instant « La mer est le miroir de nos rêves ».

 

Le bateau de Josy et Philippe se trouve devant nous, les autres bateaux sont un peu dispersés.  Le jour se lève, les petites lumières des feux de route s’éteignent peu à peu. Après la balise des Moines, très au large de Bonifacio, on se retrouve le vent dans le nez.  Notre première étape se terminera au moteur.

Nos amis, les dauphins nous accompagnent un bon moment pour notre plus grand plaisir.  Nous arrivons tous dans le Golfe de Bonifacio vers 14 heures. 

Lorsque nous entrons dans le port en file indienne, le vent se met brutalement à souffler, ce qui ne facilite pas les choses. Tant bien que mal, chacun se met à sa place.  Nous sommes amarrés à côté du bateau de Josy et Philippe ce qui me ravit, nous faisons alors plus ample connaissance et déjà une complicité s’installe entre nous deux.

Cocktail de bienvenue avec le capitaine du port, dîner sur les hauteurs de Bonifacio, l’amb iance au sein du groupe nous emballe.

 

Lundi 31 au Mercredi 2 juin

Le mistral n’a pas faibli ce qui nous oblige à rester à Bonifacio.  C’est un endroit superbe. Nous faisons connaissance avec Chantal, Jean-pierre et leur fils Eric avec qui nous partagerons de merveilleux fous rires.

 

Jeudi 3 juin

6 heures du matin, départ pour la Caletta en Sardaigne, une houle nous surprend à la sortie du port, temps nuageux, 15 nœuds de vent.  Nous passons devant les Iles Lavezzi qui sont malheureusement dans la brume, mais en même temps il se dégage une atmosphère particulière, ouatée.  Après quelques milles, la Sardaigne nous apparaît, nous rentrons dans le chenal laissant les Iles de Maddalena et de Caprena sur notre bâbord.  J’apprécie de plus en plus la compagnie de tous ces bateaux, j’ai mes amies qui ne sont pas très loin et j’éprouve à ce moment-là, une émotion et une sensation de bien être.

            Josy : Les hommes étaient jaloux pour de vrai.

Nous sommes à peu près à deux heures trente du port de la Caletta lorsque le ciel s’assombrit en l’espace de dix minutes, éclairs, tonnerre, pluie torrentielle, le vent monte à 25, 30 jusqu’à 50 nœuds.  La mer n’est plus qu’un brouillard impressionnant, visibilité très réduite, la côte à faible distance devient invisible.

 

Malgré nos cirés et notre capote nous sommes trempés.  Le GPS nous indique que nous approchons du port mais ne distinguant rien, mon mari décide de rester au large pour plus de sécurité.  Après deux heures d’orage, la pluie devient moins violente, Claude décide alors de faire route en direction de la Caletta.

Josy : C’était la folie, la côte était juste à coté et on ne la voyait pas, j’étais à la barre. Il pleuvait très fort, j’étais trempée. Philippe était rentré dans le bateau et de temps en temps il ouvrait la descente, il me disait « ça va », il me jetait un morceau de papier » essuie tout » et il refermait. Il était au chaud.

Philippe : je surveillais l’écran du radar. On ne voyait pas à cinquante mètres. Et puis la pluie était tellement forte qu’elle faisait mal au visage. 

 

Sur le quai, chacun raconte ses mésaventures.  La vie en groupe a ce bon côté de vous stimuler et de vous faire oublier les mauvais moments.

Le soir, repas traditionnel à l’italienne en compagnie du Capitaine du port avec Philippe et Samy comme animateur.

Josy : C’est là que tu m’as fait honte avec tes chansons osées.

Philippe : Ca s’appelle des chansons paillardes.

Vendredi 4 juin

Un bon vent nous accompagne jusqu’à Santa Maria Navarrese.  La côte Est de la Sardaigne est très sauvage.  Nous arrivons dans un petit port plein de charme ou la direction nous offrira un repas digne d’un grand chef.

 

Samedi 5 juin

Journée sans navigation, une sortie en 4 /4 avec un guide est prévue dans les montagnes Sardes.  Nous partons avec nos amis.  Nous montons toutes les quatre à l’arrière, le terrain est très accidenté, nous sommes ballottés dans tous les sens, mais nous oublions vite cet inconfort. Les blagues vont bon train, en souhaitant seulement que notre chauffeur Sarde ne comprenne pas tout du Français !

Josy : On était grave, on ne racontait que des … comment tu dis ?

Philippe : Cochonnerie.

Josy : Non ce n’est pas le mot français que tu emplois… « sa.. » « sa… » quelque chose.. je ne me rappelle plus.

Philippe : Il vaut mieux que tu ne te rappelle pas.

 Nous arrivons dans un site magnifique où notre guide nous fait découvrir des sépultures datant de plus de 4 000 ans.  Beaucoup de petits cochons sauvages se promènent et ne semblent pas être perturbés par notre présence.  A 14 heures, nous allons déjeuner dans un restaurant isolé au milieu d’une nature encore préservée. 7 petits cochons prévus pour toute l’équipe grillent devant une immense cheminée.  Après un repas pantagruélique, nous nous détendons toutes les quatre sous les oliviers avec petit café et digestif.  Du plaisir, rien que du plaisir.

 

Dimanche 6 juin

Départ pour Porto Corallo, mer calme tout au moteur et lignes de pêche fixées sur le tableau arrière.  Nous faisons une halte dans une crique pour une petite baignade et notre premier bain de soleil. Là, un appel VHF nous sort de notre béatitude. Gérard s’est fait piqué par une vive et, allergique, s’est évanoui. Avec l’aide des autres bateaux, il a repris connaissance au bout d’une heure. Journée émotion.

Philippe : Là il y a quelque  chose d’important. Gérard était le seul à bord du bateau à savoir manœuvrer. Il était dans les pommes et donc il y avait une vraie panique sur son voilier. Heureusement que nous n’étions pas loin car on à pu les aider par VHF.

 Le soir, repas en commun sur le quai, grillades, produits typiques Sardes, groupe folklorique.

 

Lundi 7 juin

Une nouvelle excursion en 4/4 dans le Parc du Mont des 7 Frères nous permet de nous enfoncer dans la forêt méditerranéenne à la découverte de l’ancien pénitencier agricole de Castiadas. La soirée sera marquée par la remise des manilles (distinction pour les plus méritants ainsi élevés au rang de « chevalier de la manille ») et par les chansons composées par l’équipage.

Josy : Les anciens, ceux qui avaient fait le voyage l’année d’avant, avaient fait une chanson entre eux. Et Philippe a eu l’idée de faire une chanson sur les bateaux des anciens.

Philippe : C’était une chanson sur les petits travers de chacun des anciens.

Josy : Tout le monde a adoré, il y avait une ambiance fantastique. Attends, il faut que je te dise, Philippe a eu aussi une manille, mais une petite, alors il est allé dans le bateau pour chercher une grosse qu’il s’est attachée au tour du cou.

Mardi 8 juin

Départ 9 heures pour Villasimius dans le sud de la Sardaigne.  Beau temps, mi moteur, mi voile.  Nous arrivons en fin d’après-midi lorsque le soleil aborde la dernière ligne droite sur l’horizon, un vent assez fort se lève avant l’arrivée.  La rentrée au port s’avère délicate.

 

Mercredi 9 juin

Journée au port.  Le matin je pars avec mes amies faire quelques courses au village qui se trouve à 5 km environ. Il fait très chaud mais la bonne humeur est toujours de mise.  L’après-midi, nous partons à la découverte des petites criques qui longent la côte.  La crique de Molentis est un petit joyau.

 

Jeudi 10 et vendredi 11 juin

Départ à 5 heures, direction Hammamet, environ 37 heures de navigation.  Les bateaux quittent le port les uns derrière les autres, je ne cesse de les compter pour voir si personne ne manque.  Pas une ride ne vient troubler la surface de la mer, nous glissons sur l’eau, un peu de vent serait le bienvenu, mais en même temps cela nous permet un réveil en douceur.  Il est 6 heures, le ciel est illuminé par le soleil qui commence à se lever, je suis toujours fascinée par ce spectacle.  Il est maintenant 9 heures 30, le vent est monté à 7 nœuds, nous mettons les voiles et gardons le moteur, la route est longue et nous avons des temps à respecter.

Nous arrivons dans le rail du Cap Bon en Tunisie vers 2 heures du matin, je suis fatiguée, je vais dormir.  Pendant ce temps, Claude traverse un épais brouillard très angoissant. Le balcon avant du bateau n’est plus visible, nous naviguons au radar à cause des cargos et des chalutiers qui croisent notre route.  C’est dans de telles conditions de navigation que l’on s’aperçoit de la nécessité d’un radar.  Nous apprécions également la capote qui nous protège d’une forte humidité.  Pour ceux qui n’en étaient pas équipés cette traversée s’est avérée éprouvante.  A 4 heures, je prends mon quart, Claude va dormir jusqu’à 6 heures.  Nous longeons la côte tunisienne avec ses petites maisons blanches et ses minarets, un décor qui contraste avec les paysages sauvages de la Sardaigne.

Déjà, nous percevons des bruits et des senteurs différentes de la Corse et de la Sardaigne.  Nous arrivons à Hammamet vers 17 heures.  Nous sommes bien accueillis mis à part une certaine rigidité policière à laquelle il faut s’accoutumer.

 

Samedi 12 juin

Journée de détente, l’environnement du Port d’Hammamet n’offrant pas beaucoup d’intérêt, nous profitons, les trois filles, d’une petite séance de massage à la thalassothérapie de l’hôtel qui se trouve derrière le port.  Les masseuses tunisiennes sont très compétentes, un vrai bonheur.

 

Dimanche 13 juin

Nous partons pour Monastir vers 9 heures en ayant pris soin de récupérer auparavant notre carnet de francisation, une démarche qui nous prend beaucoup de temps.  La navigation est tranquille, peu de vent, nous sommes maintenant à quelques milles de Monastir, le vent monte à 15, 20 nœuds, un régal, nous pouvons hisser les voiles.  Nous rentrons dans le port vers 16 heures, notre arrivée fait un peu pagaille, 19 bateaux à placer en même temps est une manœuvre héroïque.  Le soir, dîner dans un petit restaurant du port où le couscous sera le bienvenu.

 

Lundi 14 juin

Une excursion est prévue à Bouficha.  Malgré le froid que nous rencontrons en Tunisie, l’ambiance réchauffe nos cœurs.  Nous sommes attendu dans un village symbole intitulé Kèn, construit par un personnage hors du commun qui consacre tous ses revenus pour assurer la survie d’un artisanat traditionnel.  Nous découvrons les multiples richesses du patrimoine tunisien. Ce véritable centre de production artisanale met en valeur le savoir-faire et les techniques ancestrales du tissage, de la poterie, du macramé et de la menuiserie dont il s’occupe personnellement. Nous trouvons également un espace musée avec des tapisseries anciennes et costumes traditionnels féminins.  Nous souhaitons qu’il obtienne les subventions nécessaires refusées jusqu’à présent, pour pouvoir continuer.  Cette rencontre m’a particulièrement émue.

 

Mardi 15 juin

Le beau temps n’est toujours pas au rendez-vous, mais la bonne humeur est là.  Nous en profitons pour aller au marché et ravitailler les frigos.  Le marché très pittoresque regorge de poissons, légumes, fruits et épices de toutes sortes à des prix qui font rêver.  Les commerçants tunisiens sont très avenants.  L’après-midi, avec Chantal nous visitons le palais où se trouve le majestueux tombeau de Bourguiba.  En sortant nous décidons de prendre un café, un peu serré à mon goût. Le thé lui est délicieux. Nous passerons un moment très agréable. 

 

C’est le dernier soir, nous sommes tous réunis.  Théoriquement la croisière s’achève, mais nous avons envie de continuer un bout de route ensemble. Certains sont obligés de reprendre leurs activités, c’est l’heure des adieux, le vide s’installe.  Nous, nous avons le temps, après consultation prise auprès de nos amis, décidons de remonter à 5 bateaux et de nous arrêter au port d’El Kantaoui.

 

Ce port est très accueillant, un Saint Tropez à la tunisienne, très fleuri, un joli nom lui est attribué « le jardin de la Méditerranée ».  Nous passons deux jours avec Josy et Philippe, puis retour sur Villasimius pour une navigation de 35 heures environ.  Nous sommes au large de Kélibia, la nuit commence à tomber, nous sommes à quelques milles du Cap Bon. Là une horde de plusieurs dizaines de petits bateaux de pêche, de chalutiers, navigant moteur à fond, nous coupent la route.  Nous slalomons à travers tous ces bateaux. Cette aventure nous réveille, nous n’avons plus envie de dormir. Nous contournons le Cap Bon, le brouillard est toujours au rendez-vous, nous laissons une partie des bateaux de pêche derrière nous, pour retrouver les cargos et certains gros chaluts qui pêchent à la thonnaille.  Les thonnailles sont des filets de surface pour la pêche au thon rouge, de 7 à 8 mètre de haut avec une maille de 100 à 120 mm de côté.  Lestés par une tresse plombée, ils sont soutenus sous la surface par des flotteurs.  Chaque pièce mesure 130 à 140 mètre de longueur, un jeu de filet étant formé typiquement de 6 pièces.  Nous calons plusieurs jeux, que l’on sépare par des signaux lumineux porteurs de réflecteurs radars.

 

Malgré ces signaux, le brouillard est un ennemi dans cette zone très encombrée, nous avons toujours la crainte de mettre nos bateaux dans leurs filets. 

La traversée sera agrémentée d’un pigeon voyageur qui pour se reposer s’est installé sur notre bateau au large d’El Kantaoui. Mis à part les fientes à nettoyer sur le teck, nous avons apprécié ce sympathique compagnon.

 

Arrivés à Villasimius, nous passons trois jours mémorables, barbecue tous les soirs sur le ponton où chacune dévoile ses talents culinaires. 

 

Dimanche 27 juin,

Nous décidons de remonter la Sardaigne côté Est en flânant un peu plus qu’à l’aller.  Nous sommes conquis par la Sardaigne, les Sardes sont des gens très accueillants. Certains ports sont hors de prix, en revanche, de nombreux mouillages forains et presque déserts seront les bienvenus pour passer la nuit.

 

Nous remontons jusqu’à Porto Vecchio,petit village Corse très pittoresque où nous nous s régalons de charcuterie. Nous y passerons 4 à 5 jours.

 

Après cet agréable séjour, nous envisageons de remonter la Corse par la côte Est.  Nous, nous arrêtons à la Rondinara pour passer la nuit dans cette crique superbe, bien protégée, au sable blanc et une eau turquoise.

 

Un troupeau de vaches traverse la plage le plus naturellement du monde sans se soucier des gens allongés sur le sable.  C’est paradisiaque !

 

Le lendemain matin, un bon vent nous accompagne pour continuer notre route, nous repassons devant les Iles Lavezzi, paysage presque lunaire très contrastant avec ce que nous venons de voir.

Nous mouillons deux jours dans l’anse de Campomoro.  Un coup de vent étant annoncé, nous décidons d’aller nous mettre à l’abri dans le port de Propriano. 

 

Le temps devenant plus clément nous reprenons la mer, nous logeons la côte en direction de St Florent, en faisant plusieurs escales.  Nous passons deux jours au port de Cargèses.

 

Parvenu au terme du séjour, on se dit que l’on a sacrément eu raison d’entreprendre ce voyage.  Aucun ne s’en retournera déçu. Nous qui vivons sur le bateau, nous avons pu apprécier cette vie de groupe pendant ces quelques jours, durant lesquels il s’est dégagé une forte solidarité et une inoubliable amitié.

A Josy, Chantal et Mimi

 

Françoise  

 



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